Décoration du sacre de Louis XVI roi de France et de Navarre à Rheims
le XI juin 1775 sous les ordres de M. le Marechal duc de Duras.
26 mai 1775, dans une lettre adressée de Metz, Lafayette exprime
à Adrienne son bonheur de la savoir de nouveau « grosse » et
évoque ses préparatifs avant de se rendre au sacre de Louis XVI.
Le 8 août 1775, en garnison à Metz avec sa compagnie au régiment des dragons de Noailles, Lafayette participe à la brillante réception donnée par le maréchal Victor de Broglie, en l’honneur du Duc de Gloucester, frère du roi d’Angleterre Georges III. C’est le temps de la révolte de l’Angleterre contre les colonies d’Amérique. Le duc de Gloucester en parle beaucoup. Il défend avec passion l’idée que la lutte en Amérique est une lutte contre l’oppresseur, conduite au nom de « la liberté et du droit de vivre ». Lafayette raconte que c’est au cours de ce repas qu’il s’est enflammé pour le sort de l’Amérique. De concert avec son beau-frère, le vicomte de Noailles, ils décident de prêter coûte que coûte main forte aux Insurgents.
Metz contribue à l'indépendance
des États-Unis. Paris Musées/Musée Carnavalet
« Revenu à Paris pour y attendre l’accouchement, La Fayette trouva sa femme toute prête à partager son enthousiasme pro-américain. les Insurgents étaient à la mode. En cette France bruissante d’idées, on parlait « d’indépendance dans les camps, de démocratie chez les nobles, de philosophie dans les bals et de morale dans les boudoirs ». Aux yeux d’une épouse amoureuse, un mari a tou-
jours raison. Il suffisait que La Fayette prît parti pour les Bostoniens pour que sa jeune femme l’approuvât. Cependant il se garda bien de lui dire qu’il faisait des démarches pour aller en Amérique. »

Comte de Ségur, Mémoires ou Souvenirs et Anecdotes, Tome 1, in André Maurois, Adrienne ou la vie de Mme de Lafayette, Paris, Hachette, 1960.
Bijou maçonnique
à décor de soleil
Le 15 décembre 1775 naît Henriette, première fille du jeune couple Lafayette- Noailles. Au cours du même mois, il est mentionné comme « Visiteur » donc, déjà franc-maçon, à l’inauguration de la très aristocratique loge
La Candeur à Paris.
Tablier maçonnique de vénérable. Fin du XVIIIe siècle.