Sur la scène internationale, en 1803, Bonaparte vend la Louisiane aux américains. Lafayette refuse les propositions américaines d’en devenir le gouverneur. Il refuse aussi la proposition de devenir ambassadeur de France aux Etats-Unis faite par Napoléon, qui voit ce possible éloignement d’un bon œil. Les campagnes napoléoniennes de 1805-1806, envoient George-Washington de Lafayette face au péril en Italie. Malgré de bons états de service, l’empereur semble freiner sa progression hiérarchique.

Plusieurs fois grand-mère, Adrienne a réussi à marier ses enfants, à rassembler sa famille sous le toit de Lagrange, à stabiliser les élans politiques de son mari, à honorer le sacrifice de ses semblables à travers la Société de Picpus. Le mal qui ne l’a jamais quitté depuis Olmütz amenuise sa santé. Dans l’hôtel particulier de Mme de Tessé à Paris, son mari et ses enfants au chevet, elle s’éteint, le 24 décembre 1807, peu avant minuit.

Lafayette fait fermer les appartements d’Adrienne à Lagrange. Il perd aussi l’une des deux tantes qui l’ont élevé. Dans le même temps, le nombre des petits-enfants augmente. Les journées se passent au travail agricole et à celui des idées, orienté par un administrateur du Museum d’histoire naturelle, M. Thouin, ou par des échanges avec Charles de Pougens, un libraire érudit. Depuis ce microcosme, Lafayette observe les formidables conquêtes de l’Empire. Plusieurs fois son silence nourrit des supputations de conspiration. En 1814, Il constate l’effondrement de l’Empire.

Crucifix d’Adrienne de
Lafayette offert par sa
sœur Pauline de Noailles,
épouse Montagu

Croix en or enserrant les cheveux d’Adrienne de Lafayette

Ce monumental dictionnaire des sciences naturelles de Cuvier témoigne de son
temps. Les XVIIIe et XIXe siècles sont des siècles majeurs pour l’étude de la nature.
Ils ont connu un développement exponentiel des connaissances scientifiques,
bénéficiant de nouveaux moyens techniques et de découvertes dues à l’exploration
du monde. « L’histoire naturelle », ainsi dénommée en référence à Pline
l’Ancien, accède peu à peu au statut de vraie science, dotée de règles, de principes
méthodologiques et de classifications.

Chambre de Lafayette
au château de Lagrange

Nécessaire d’écriture
du général Lafayette

« Etat courant de la cave » : registre relié quantifiant
les récoltes de raisins et de pommes de Lagrange, la
production, la vente et la consommation domestique
de cidre et de vin produits.

Frais de perruquier, de tailleur
et d’achats de tissus

Documents liés aux sociétés
d’agriculture des départements
de la Seine et de la Seine-et-Marne

Code civil des français
Paris, Rondonneau, 1804
Cette première édition est historique. Qui mieux que
Napoléon pour faire l’éloge de son propre travail :
« Ma vraie gloire n’est pas d’avoir gagné quarante
batailles ; Waterloo effacera le souvenir de tant de
victoires. Ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement,
c’est mon Code civil. »